dimanche 29 mai 2022
La mise en application de la Réglementation Thermique 2012, c’est maintenant et ça concerne tout le monde

La mise en application de la Réglementation Thermique 2012, c’est maintenant et ça concerne tout le monde

A travers 4 vidéos et de nombreux documents, appréhendez plus facilement la Réglementation Thermique 2012.
La Réglementation Thermique 2012 (RT 2012) s’appuie sur le référentiel du Bâtiment Basse Consommation ou label BBC-Effinergie pour définir les exigences de conception de tout bâtiment neuf à usage d’habitation soit un objectif de consommation énergétique maximale de 50kWhep/m2.an en moyenne.Afin de pouvoir garantir la consommation maximale d’énergie primaire, l’enveloppe du bâti devra être performante (forte isolation thermique des parois opaques, des parois vitrées, des portes) afin de limiter les besoins en énergie.Cette nouvelle réglementation thermique met en avant 3 exigences de résultats : besoin bioclimatique, consommation énergétique et température intérieure.Mise en application:
– 28 octobre 2011 pour les bâtiments publics et tertiaires privés
– 1er janvier 2013 pour le résidentielLa RT 2012 doit permettre de mieux répondre aux objectifs d’économies d’énergie et d’évictions de CO2 que s’est fixé le Grenelle de l’Environnement pour le Bâtiment, 1er consommateur d’énergie en France.—————————————————-

I) La RT 2012 constitue une rupture dans la façon de concevoir le bâtiment

Réelle adaptation des professionnels

En effet, cela sera nécessaire face aux exigences de performance énergétique globale du bâtiment qu’elle introduit. les obligations de résultats qu’elle impose, la RT 2012 implique une mise en œuvre de qualité pour chaque corps de métier. Chaque intervenant devra donc en tenir compte lors de ses interventions sur chantier afin de ne pas dégrader les travaux réalisés préalablement. Une coordination du chantier est indispensable à la réussite de l’objectif.
La RT 2012 fixe une limite maximale de consommation énergétique des bâtiments neufs reprenant le niveau du Label BBC-Effinergie*. Elle s’articule autour des 5 usages que représentent le chauffage, l’éclairage, la ventilation, la production d’eau chaude sanitaire et la climatisation et permet de promouvoir la conception bioclimatique du bâtiment.

Au regard de ces 5 usages, la RT 2012 imposera donc une montée en puissance des produits et équipements énergétiquement très performants avec en particulier la mise en œuvre de solutions d’isolation thermique haute performance et une attention particulière à l’étanchéité à l’air du bâtiment.

Les points à étudier pour une bonne conception du bâtiment

Tout projet de construction, à partir du 1er janvier 2013, devra favoriser une conception bioclimatique du bâtiment et devra donc prendre en compte :

1) les caractéristiques de la parcelle
– Pente
– Exposition au vent, à la pluie
– Orientation solaire
– Environnement (exposition au bruit selon les 3 zones de bruit définies par la RT)

2) l’implantation du bâtiment
– Orientation des façades/pièces par rapport au soleil hiver et été
– Compacité (forme)
– Masques architecturaux : horizontaux ou verticaux
– Percement des façades
– Végétation

3) le système constructif mis en œuvre et la performance des parois
– Confort d’été (protections solaires mobiles et isolation performante)
– Confort d’hiver (isolation performante)
– Étanchéité à l’air (système complet limitant au minimum les fuites d’air parasites)

4) l’organisation intérieure
– Eclairage naturel
– Regroupement des locaux techniques
– Limiter les percements de l’enveloppe pour une bonne étanchéité à l’air (au-delà de sept percements entre l’intérieur et l’extérieur – ex: bouche d’évacuation de la ventilation en toiture, évacuation de hotte en toiture ou façade, conduit et orifice de ventilation pour une cheminée, etc. – la performance d’étanchéité à l’air est difficile à atteindre).

II) La nouvelle réglementation thermique met l’accent sur l’ efficacité énergétique dès la conception du bâti

– Une consommation énergétique inférieure à 50 kWh/m²/an
Les exigences de la RT 2012 se positionnent au niveau du label BBC-Effinergie avec une obligation de consommation d’énergie primaire maximale (Cmax) inférieure ou égale à 50 kWh/m²/an, modulée suivant la localisation géographique, l’altitude, la surface moyenne, le type d’usage du bâtiment, et les émissions de gaz à effet de serre des énergies utilisées.

– Le besoin Bioclimatique “Bbiomax”
Ce nouvel indicateur définit une limitation du besoin en énergie pour le chauffage, le refroidissement et l’éclairage.
Il devra être fourni au moment du dépôt du Permis de Construire. Il valorise notamment le niveau d’isolation, la mitoyenneté et la conception bioclimatique (accès à l’éclairage naturel, aux apports solaires…). Ainsi, un bâtiment bien orienté, avec une bonne isolation aura un B Bio faible et pourra répondre à cette exigence.

– La température intérieure de référence (Ticréf)
Une température intérieure de référence (Ticréf) à ne pas dépasser pour garantir le confort d’été.

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III) La RT 2012 en pratique

a) Traitement des ponts thermiques : la chasse aux ponts thermiques avait commencé avec la RT 2005 ; elle continue avec une limitation globale des ponts thermiques.

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Il est nécessaire de limiter les ponts thermiques au minimum car ils sont source de déperditions énergétiques du bâtiment :
– Le ratio de transmission thermique linéique moyen global ou Ratio ψ des ponts thermiques du bâtiment ne doit pas excéder 0.28W/(m2.K) et le coefficient de transmission thermique linéique moyen des liaisons plancher intermédiaire/murs donnant sur l’extérieur ou sur un local non chauffé, ψ 9, ne doit pas excéder 0.6W/(ml.K).
– Ils concernent tant les éléments de construction (éléments de parois) que le type d’isolation ou de menuiseries. Des solutions de traitement existent et il convient de les mettre en œuvre afin d’améliorer les performances thermiques des parois (rupteurs thermiques pour dalles, menuiseries à rupture de ponts thermiques, isolation continue, systèmes d’isolation avec composants rupteurs de ponts thermiques, etc.)

b) Traitement de l’étanchéité à l’air : avec une exigence de perméabilité à l’air du même niveau que celui du label BBC Effinergie : 0,6 m3/(h.m²) en maison individuelle, 1 m3/(h.m²) en collectif.
L’étanchéité à l’air du bâtiment, aujourd’hui exigée pour la construction des Bâtiments Basse Consommation, optimise les performances thermiques du bâti en limitant les fuites d’air parasites.

L’étanchéité à l’air des bâtiments permet :

– d’atteindre les performances requises pour la construction d’un bâtiment BBC, RT 2012 et/ou à Energie Positive (BEPOS). Les défauts d’étanchéité représentent un poste principal à maîtriser : une bonne étanchéité à l’air du bâti permet d’économiser jusqu’à 8kWhep/m2.an.
– d’assurer une bonne qualité de l’air intérieur : le renouvellement sanitaire de l’air intérieur est garanti. De plus, une bonne étanchéité à l’air optimise le fonctionnement de la VMC (ventilation mécanique centralisée).
– d’assurer plus de confort à l’habitat : une étanchéité à l’air maîtrisée garantit le confort thermique et acoustique du bâtiment. En effet, par où l’air passe, le froid et le bruit s’infiltrent. Elle évite également certaines pathologies du bâtiment liées à la condensation.

Les sources principales de fuites d’air :

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La perméabilité à l’air de l’enveloppe du bâti mesurée permet d’évaluer le débit de fuites sous 4 Pascal, noté Q4 Pa surf (valeur officielle de perméabilité à l’air). Cette valeur doit être inférieure ou égale à :
– 0,6 m3/h.m² de parois froides hors plancher bas en maison individuelle
– 1 m3/h.m² de parois froides hors plancher bas en immeuble collectif d’habitation

Une mesure de la perméabilité à l’air du bâtiment sera réalisée par un opérateur agréé, à la réception du chantier, si le bâtiment n’a pas fait l’objet de l’application d’une démarche de qualité de l’étanchéité à l’air du bâtiment, agréée par le Ministère en charge de la Construction et de l’Habitation.

c) Surface minimale des baies vitrées : pour le résidentiel, la surface des baies devra être supérieure à 1/6ème de la surface habitable. L’éclairage naturel sera donc privilégié.

d) Recours obligatoire à des énergies renouvelables (EnR) pour la production d’eau chaude sanitaire (ou ECS) en maison individuelle.

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Le maître d’ouvrage peut choisir l’une des solutions suivantes :
– ECS solaire thermique
– Raccordement à un réseau de chaleur fonctionnant >50% EnR
– ECS thermodynamique
– Pompe à chaleur
– Micro-cogénération

Une ventilation maîtrisée (VMC) performante et adaptée permet de garantir la qualité de l’air intérieur (renouvellement sanitaire de l’air) tout en limitant au minimum les déperditions calorifiques.

e) Mesure ou estimation d’énergie pour les principaux usages des occupants en logement, dans un but pédagogique envers l’occupant.

IV) Matériaux et RT2012

a) Tableau comparatif des différentes épaisseurs de matériaux nécessaires pour répondre à l’exigence de la Réglementation Thermique 2012-2013 et probablement 2020, basée sur une Résistance Thermique (R) de 6,5. Les épaisseurs pour la brique, le parpaing et le béton cellulaire sont données après ajout d’un isolant intérieur et extérieur de bon niveau pour atteindre une R de 6,5.

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Il existe des briques et du béton cellulaire de plus grande épaisseur que 20 cm mais, étant donné leur lambda faible par rapport à l’isolant à ajouter à l’intérieur ou à l’extérieur, le mur sera pénalisé par l’épaisseur nécessaire et son épaisseur totale sera pénalisante, réduisant d’autant la surface habitable.

Par exemple, si l’on prend un bloc de béton cellulaire d’épaisseur 36 cm offrant une conductivité thermique (Lambda) de 0,16, sa Résistance Thermique sera de :

R = 0,36 / 0,16 = 2,25
Pour obtenir un R total de 6,5, il faudra ajouter un isolant de R = 6,5-2,25 = 4,25
Avec un isolant de lambda 0,035, l’épaisseur à ajouter sera de 14,8 cm. Le mur devra finalement être d’une épaisseur de : 36 cm + 14,8 cm = 50,8 cm

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b) Les différents types de BBC

Tableau comparatif des caractéristiques techniques, financières et de mise en œuvre des différents matériaux utilisés dans la construction BBC. La brique, le parpaing et le béton cellulaire nécessitent un apport d’isolant extérieur et intérieur. Le bois et la paille peuvent être utilisés sans apport.

Comparatifs des matériaux utilisés dans la construction BBC

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V) CALCUL

a) Définition et modulations du « Bbiomax »
Cette exigence fixe une limite du besoin cumulé en énergie pour les composantes dépendant de la conception du bâti: chauffage, refroidissement et éclairage artificiel. Elle impose ainsi une optimisation du bâti indépendamment des systèmes énergétiques mis en oeuvre.
Le Bbiomax est modulé en fonction de la typologie du bâtiment, de sa localisation géographique et de son altitude.
Pour les maisons individuelles ou accolées, une modulation permet en outre de tenir compte de la surface, afin de ne pas pénaliser les petites constructions.

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Bbiomax se définit donc comme suit:

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Avec:
– Bbiomaxmoyen: Valeur moyenne du Bbiomax définie par type d’occupation du bâtiment ou de la partie de bâtiment et par catégorie CE1/CE2
– Mbgéo: Coefficient de modulation selon la localisation géographique
– Mbalt: Coefficient de modulation selon l’altitude
– Mbsurf: Pour les maisons individuelles ou accolées, coefficient de modulation selon la surface moyenne des logements du bâtiment ou de la partie de bâtiment

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b) Définition et modulations du « Cepmax »
Cette exigence porte sur les consommations énergétiques conventionnelles en énergie primaire sur cinq usages (chauffage, refroidissement, éclairage, production d’eau chaude sanitaire, auxiliaires tels que pompes et ventilateurs), déduction faite de la production d’électricité à demeure.

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Comme pour le Bbiomax , des modulations sont introduites sur le Cepmax selon la localisation géographique et l’altitude, afin de prendre en compte les disparités géographiques et climatiques du territoire.
En outre le Cepmax est modulé selon les émissions de gaz à effet de serre (GES), afin d’encourager l’utilisation des énergies les moins émettrices de CO2, à savoir le bois-énergie et les réseaux de chaleur ou de froid utilisant une part prépondérante d’énergies renouvelables (EnR). L’augmentation de la valeur du Cepmax peut alors atteindre au maximum 30%.
Une modulation relative à la surface moyenne des logements est introduite, pour prendre en comptes les postes de consommation d’énergie qui ne sont pas liés à la surface des locaux (comme l’eau chaude sanitaire); l’expression des exigences par m² de surface induisant une contrainte plus forte sur les logements de petite surface, ce paramètre permet de ne pas les pénaliser.
Enfin, le Cepmax est modulé selon le type de bâtiment et selon son usage (locaux d’enseignement, bureaux, etc.)

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La consommation conventionnelle maximale d’énergie primaire, Cepmax , est donc définie comme suit:

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Avec:
– Mctype: Coefficient de modulation selon le type de bâtiment ou de partie de bâtiment et sa catégorie CE1/CE2
– Mcgéo: Coefficient de modulation selon la localisation géographique
– Mcalt: Coefficient de modulation selon l’altitude
– Mcsurf: Pour les maisons individuelles ou accolées et les bâtiments collectifs d’habitation, coefficient de modulation selon la surface moyenne des logements du bâtiment ou de la partie de bâtiment
– Mcges: Coefficient de modulation selon les émissions de gaz à effet de serre des énergies utilisées, pour le bois-énergie et les réseaux de chaleur et de froid faiblement émetteurs en CO2

Spécificité pour le logement collectif:
Pour permettre aux filières industrielles de s’adapter en proposant, en volume suffisant, des équipements performants et à coûts maîtrisés tout en ne pénalisant pas le logement collectif, le Cepmax est porté à 57,5 kWhEP/(m².an), et ce temporairement jusqu’au 1er janvier 2015.

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c) Le confort d’été (Tic)
Des catégories de bâtiments dans lesquels il est possible d’assurer un bon niveau de confort en été sans avoir à recourir à un système actif de refroidissement sont définies et dépendent du type d’occupation et de la localisation (zone climatique, altitude, proximité de zones de bruit).
Pour ces bâtiments, la règle actuelle Tic ≤ Ticref est maintenue: la température la plus chaude atteinte dans les locaux (Tic), au cours d’une séquence de 5 jours très chauds d’été, ne doit pas excéder un plafond (Ticref).
Des travaux complémentaires sont engagés en vue de traiter de manière encore plus approfondie la question du confort d’été et de définir cette exigence en valeur absolue.

d) Les exigences de moyens
L’objectif de maîtrise des dépenses énergétiques a conduit à maintenir certaines exigences de moyens. Il s’agit principalement:
– du traitement des ponts thermiques significatifs
– de la généralisation, pour le logement, du principe du test de l’étanchéité à l’air du bâtiment
– de l’obligation de mise en place de protections solaires pour les locaux de sommeil
– du recours aux EnR ou à des systèmes très performants (eau chaude sanitaire thermodynamique ou micro-cogénération) en maisons individuelles ou accolées
– d’une surface minimale pour les baies vitrées (1/6 de la surface habitable)

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e) La méthode et les logiciels de calcul
La méthode de calcul Th BCE 2012 s’appuie sur deux types de données pour vérifier la conformité du bâtiment aux 3 exigences de résultats de la RT 2012:
– d’une part des données opposables et vérifiables au moment de la construction: surface, type et caractéristiques des équipements, orientation, etc…
– d’autre part, pour les données ne pouvant pas être définies à l’avance, des scénarios conventionnels (présence des occupants, conditions météorologiques, etc…)

Le moteur de calcul élaboré par le CSTB à partir de la méthode Th BCE 2012 est intégré aux logiciels de calculs thermiques développés par des éditeurs. Ces logiciels d’application, qui permettent de vérifier la conformité des projets aux exigences réglementaires, seront évalués avant le 1er janvier 2013. Les résultats seront rendus publics sur le site du ministère en charge de la construction.

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VI) CONTROLES ET EXIGENCES

a) L’accompagnement de l’application de la RT 2012 et le renforcement des contrôles par l’administration

L’accompagnement des règles de construction (CRC) sont réalisés chaque année sur un échantillon de nouvelles constructions, des bonnes pratiques professionnelles et à une meilleure qualité des bâtiments. Ils contribuent par ailleurs à améliorer la compréhension des textes réglementaires.
Le contrôle de l’application de la RT 2012 sera amélioré, grâce aux dispositions suivantes:
– l’établissement d’une attestation de prise en compte de la RT2012 à deux étapes clés du processus de construction: à la demande de permis de construire et à l’achèvement du bâtiment
– l’édition par les logiciels d’un récapitulatif standardisé d’étude thermique, qui pourra être exploité par:

– le maître d’oeuvre pour optimiser le projet de construction
– le maître d’ouvrage pour une meilleure connaissance du bâtiment qui lui a été livré
– le diagnostiqueur établissant le diagnostic de performance énergétique (DPE) pour les bâtiments neufs
– les différents intervenants en charge d’attester de l’application de la RT 2012
– l’agent assermenté de l’Etat en charge du CRC

Notions sur les projets concernés: Ref. Légifrance
Notions sur l’attestation RT2012 pour le Permis de construire et pour l’attestation de fin de chantier:
Ref. Légifrance1, Ref. Légifrance2, Ref. Légifrance3

b) Des exigences visant l’optimum technico-économique
Les exigences réglementaires ont été élaborées à partir d’études technico-économiques. Ces dernières ont permis de déterminer un optimum entre l’impact des exigences sur le coût de la construction et le gain en matière de consommation d’énergie et de confort.
La disponibilité de nombreuses solutions techniques favorisera la concurrence et une baisse des prix des matériaux et équipements.
Les possibilités accrues de combinaison de solutions entre bâti et systèmes permettront d’atteindre des coûts de construction très proches des coûts actuels.
Les économies d’énergie générées permettront de rentabiliser l’investissement consenti en quelques années. A moyen terme, cela se traduira par une amélioration du pouvoir d’achat des ménages.

VII) HISTORIQUE

La réglementation thermique française fixe une limite maximale à la consommation énergétique des bâtiments neufs. Cette consommation concerne le chauffage, l’éclairage, l’eau chaude sanitaire, la ventilation et le refroidissement (climatisation).

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L’énergie primaire « ep »

Cette énergie est mentionnée tant dans les réglementations que dans les labels traitant de la performance énergétique des bâtiments. Elle désigne l’énergie consommée dans la nature pour produire l’énergie réellement consommée dans le bâtiment.

Tableau de conversion d’énergie primaire en énergie finale :

– 1kWh électrique = 2,58 kWh d’énergie primaire
– 1kWh hydrocarbure = 1 kWh d’énergie primaire
– 1kWh bois = 1kWh d’énergie primaire, mais seulement 0,6 kWh d’énergie primaire dans le cadre du label BBC EFFINERGIE

La consommation d’énergie primaire (Cep) est la quantité d’énergie primaire consommée en un an rapportée à la surface hors oeuvre nette (SHON). Elle s’exprime en kWh/m2/an. Elle est calculée en fonction :

– du niveau d’isolation du bâtiment,
– des performances des équipements de la maison,
– des conditions climatiques locales,
– selon un scénario d’utilisation du bâtiment au cours d’une année.

Maison Passive

Le PassivHaus Institut (allemagne), fondé par le Professeur Dr Wolfang Feist, co-auteur, avec le suédois Bo Adamson, depuis 1988 du concept labellisé de Maison Passive, définit la maison passive comme ceci :

« Une maison passive est un bâtiment dans lequel le bien-être thermique (ISO 7730) est réalisé uniquement par le réchauffement ou le refroidissement de l’air entrant, qui est nécessaire pour que la qualité de l’air soit respectée (DIN 1946), sans qu’une aération supplémentaire soit nécessaire »

Maison Positive

La maison positive est une maison passive à laquelle on a rajouté des capteurs solaires et des panneaux photovoltaïques pour satisfaire à l’intégralité de la consommation énergétique du bâtiment. Actuellement, elle ne bénéficie pas d’aide ou de subvention particulière, seule sa labellisation BBC peut en disposer. Cela viendra sans doute avec la mise au point de la future RT 2020.

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Véritable tournant pour le secteur du bâtiment, la RT 2012 issue des Lois Grenelle constitue un vrai défi pour les métiers du bâtiment : construire un bâtiment plus écologique dont confort et économies en énergie sont les objectifs principaux.
Optez pour des systèmes d’ isolation thermique , d’ isolation phonique et d’étanchéité à l’air aux performances garanties.

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